Le Tour de France d’un Colissimo

Etrangement, la Poste indique « Fausse Direction » (voir feuille de route ci-dessous).

-> Si tout laisse supposer que notre colis arrivera avec un peu de retard chez le destinataire… il n’en est rien ! Deux jours plus tard, soit le 17, le voici à Baugy (18800). On refroidit. La Poste indique de nouveau, à juste titre cette fois, « Fausse Direction ».

-> Il faut croire que le climat ne lui réussit pas à notre colis puisque le 19/10, le colis échoue à Aillant sur Tholon (89110). On brûle de plus en plus. Pourtant, la Poste indique de nouveau « Fausse Direction » (voir feuille de route ci-dessous). On ne change pas une équipe qui gagne.

-> Tant qu’y’a de la vie y’a de l’espoir : le 22, soit trois jours plus tard — plus lent encore que la voiture balais — le colis arrive à Montréal… La Cluse (non, il n’aurait tout de même pas traversé si rapidement l’Atlantique !). Code postal : 01460 ! Là, on ne refroidit même plus, on se les gèle : Montréal la Cluse n’a rien à envier à son cousin du Québec. Cette fois, surprise : on affecte au colis, qui n’a jamais été si loin de son destinataire… un bordereau !

-> Le même jour, le colis part en distribution puis s’en revient de distribution, avec la mention « Destinataire non identifiable ».

-> Le 23, nos fins limiers tentent de nouveau d’identifier le destinataire. Le colis repart en distribution puis… revient de distribution. Pas de motif cette fois. A défaut d’un contrôle anti-dopage, peut-être un alcootest eut-il été judicieux ? Ne dit-on pas « Krnonembourg à la Poste, Chronopost à la bourre » ? Pour les Colissimo, cela semble pire encore…

-> Le colis passe alors par un étrange statut (« En attente de flashasge distribué »), avant que la poste n’indique de nouveau « Fausse direction ». Jamais deux sans trois !

-> Et là, coup de théâtre : le colis, très certainement pris du mal du pays, reprend le chemin de Bougival, d’où il est parti. Il atteint cette charmante bourgade des Yvelines le 25 octobre.

-> J’abrège pour ne pas lasser mon dauditoire, mais les étapes suivantes, entre Bougival et Louveciennes, sont assez croustillantes. Le colis se plait dans la région, puisqu’il y reste encore une bonne semaine.

-> Toujours est-il que le 3 novembre, il arrive au domicile de l’expéditeur — le mien —, dans la charmante bourgade de Louveciennes.

Tous ces détails figurent sur la feuille de route ci-joint : celle que nos amis de la Poste ont sous les yeux.

Par contre, si vous, en tant que client, vous rendez sur le site de suivi de Colissimo, vous obtiendrez un tout autre son de cloche. Trois mentions :

1/ L’adresse de votre colis est incomplète… ce qui est évidemment archi-faux.

2/ Votre colis est disponible dans votre bureau de poste.

3/ Votre colis est livré (21 jours après, à l’expéditeur).

Je publie ci-après la vraie feuille de route (celle à laquelle seule la Poste a accès), la fausse (qu’ils produisent au client sur leur site), et une photo du colis.

Bien entendu, je n’ai reçu aucune proposition d’indemnisation.

Je suis effaré d’une tel incompétence et d’une telle malhonnêteté réunies.

Je vous invite à propager et à faire circuler ces documents très largement.

Christian Braut

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